PourChristian Carion, Dany Boon est un chauffeur de taxi et une ligne de véhicules Renaud dans une maison de retraite. Entretien avec l'acteur avant son arrivée ce mardi, à Angoulême. Exposition de la salle
Maître de l'univers - Cris de joie Auteur/Compositeur/Interprète Anne-Laure Séry Maître de l’Univers, Mon Créateur,Quels mots peuvent exprimer Ton amour, Ta grandeur,Tu m’appelles par mon nom, Tu me connais,Je suis pourtant si petite, mais Tu m’as aiméeQui suis-je pour te louer, pour que Tu m’ais donnée la vie éternelle ?Que je puisse à jamais contempler ta Grâce et ta Splendeur Maître de l’Univers, Mon Créateur, Quand je vois ma misère, la crainte vient dans mon coeur,Mais tout au fond de moi, je sais que tu demeures,Tu haut de ton trône Tu formes mon coeur Qui suis-je pour te louer, pour que Tu m’ais donnée la vie éternelle ?Que je puisse à jamais contempler ta Grâce et ta Splendeur Qui suis-je pour te louer, pour que Tu m’ais donnée la vie éternelle ?Que je puisse à jamais contempler ta Grâce et ta Splendeur C’est aussi une des missions de la jeune génération répandre une onction guérissante et libératrice sur cette terre et leurs habitants Onction fraîche, pure, régénérante, à l’image de Notre Roi avons tous besoin d’être encore brisés, pas par la méchanceté, ni l’injustice, ni les abus ou autre, mais par SON AMOUR PUR ET VERITABLE, notre source d’eau vive, Sa Parole “ … celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. “ Jean 414“ Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Ecriture. “ Jean 738Laissons nos larmes couler sur ce chant d’adoration, cela fait du Papa YAH, Maître de l’univers, Souverain sur toute ta Création, notre âme te bénie pour ce merveilleux nous voulons contempler Ta Grâce et Ta Splendeur pour l’éternité.
Inspiré Nicolas Sarkozy l’était visiblement lors de sa prestation télévisée du 27 octobre. Inspiré par Corneille et la célèbre phrase de l’empereur Auguste : « Je suis maître de
Genres littéraires ► Le théâtre ► vous êtes iciGenres littéraires » Le théâtreHistoire et règles de la tragédieSommaire La tragédie antique Aristote et la tragédie Qu’est-ce qu’une tragédie ? La fable Les personnages Les règles de la tragédie classique en France Les trois unités Les unités cadre artificiel ou idéal ? Les bienséances La vraisemblance La tragédie peut-elle avoir une fin heureuse ? La tragédie après le XVIIe siècle La tragédie antiqueLe philosophe allemand Nietzsche, dans son livre La Naissance de la tragédie, a tenté d’expliquer historiquement l’apparition de ce genre majeur du théâtre dans la république athénienne du Ve siècle av. En fait, les modalités de cette apparition ne sont pas encore connues avec certitude aujourd’hui. Nous avons parlé des origines sacrées et rituelles du théâtre. À cela il faut ajouter deux éléments clés pour comprendre la naissance de la tragédie dans la Grèce antique le théâtre est un art communautaire. Il s’est développé à partir des rites et des célébrations officielles de la cité. En outre, ses sujets étaient tirés des mythes et des légendes communs aux principales cités noms prestigieux résument l’épanouissement de la tragédie Eschyle, Sophocle et Euripide. On considère Eschyle 525-456 av. comme le fondateur du genre. Ses tragédies s’inspirent de sujets mythologiques, comme son Prométhée enchaîné, ou bien de l’histoire récente, comme dans Les Perses, qui fait référence aux guerres qui opposèrent les cités grecques au puissant empire perse. Avec Sophocle 495-406 av. la tragédie atteint sa maturité littéraire. De son œuvre considérable, on a conservé sept tragédies, dont Antigone, Électre et Œdipe roi. Toutes ces œuvres s’inspirent de sujets mythologiques, qui seront repris par des auteurs français du XXe siècle Jean Anouilh a réécrit » Antigone et Jean Giraudoux Électre. Enfin, Euripide 480-406 av. est peut-être le premier auteur tragique moderne » de la Grèce antique. Si ses sujets sont toujours tirés de la mythologie, il met en doute la véracité de ces récits. Dans ses pièces, il analyse avec finesse la psychologie très humaine qu’il attribue aux personnages divins et Euripide, le déclin des cités grecques entraîne le déclin de la tragédie elle-même, trop liée à la vie collective de la cité-État. Lorsque le philosophe Aristote, au IVe siècle av. compose son traité sur la tragédie intitulée Poétique, la grande période du genre était déjà passée, un peu comme ce fut le cas en France après Racine.→ À lire Sophocle Œdipe roi. → À lire aussi La tragédie et la tragédieL’ouvrage d’Aristote exerce toujours une influence immense plus de dix-huit siècles après la mort de son auteur. Sans la Poétique , la tragédie n’aurait sans doute pas existé en tant que telle en Europe. À partir de la Renaissance, ce texte a été maintes fois traduit parfois très librement, interprété, et commenté. Résumons la théorie qu’il qu’une tragédie ?Pour Aristote, c’est l’imitation mimesis, en grec d’une action sérieuse et complète en elle-même, dans une forme dramatique, et non pas narrative comme dans la poésie épique ; cette action dramatique » c’est-à -dire jouée sur scène par des acteurs comporte des péripéties qui se terminent par une situation très malheureuse, laquelle suscite chez le public les deux sentiments de pitié et de peur. Une tragédie se compose de six éléments, qui sont respectivement la fable ou intrigue de la pièce, les personnages , la diction, la pensée, le spectacle, et enfin la mélodie car le spectacle tragique était accompagné de musique.La fableLa fable, ou intrigue, est la combinaison logique des péripéties de l’histoire représentée dans la pièce. Si l’intrigue est bien construite, on ne doit pas pouvoir en retrancher une seule péripétie sans détruire la cohérence de l’ensemble. Il n’y entre donc aucun incident inutile à l’action. La fable est la partie la plus importante, car selon Aristote, une tragédie représente des actions, non des personnages les personnages sont là pour servir l’action, et non l’inverse. Trois éléments distincts composent la fable la péripétie au sens strict, lorsque l’on passe d’une situation à son opposé par exemple, quand un personnage socialement puissant déchoit et devient misérable ; la reconnaissance, ou passage de l’ignorance à la connaissance par exemple, Œdipe apprenant que la reine Jocaste, qu’il a épousée, est en fait sa mère ; la catastrophe, qui est une action destructive et douloureuse Œdipe se crevant les yeux et s’en allant comme un mendiant, après avoir appris l’horreur de son destin.Enfin, selon le philosophe, la fable doit être assez élaborée. En France, au XVIIe siècle, Corneille suivra ce précepte, alors que Racine, au contraire, cherchera à simplifier ses personnagesLe protagoniste, ou personnage principal, doit être plutôt du côté du bien, ou du moins occuper une position intermédiaire entre le bien et le mal; son malheur doit être provoqué par une erreur de jugement plutôt que par un vice foncier. Ce point particulier était très important pour Racine, qui précise dans la préface de Phèdre qu’il a pris soin de ne pas donner à son héroïne les traits monstrueux que les versions précédentes lui avaient conférés, de manière à rendre son malheur plus l’ensemble, les personnages d’une tragédie doivent être représentés d’une manière appropriée et réaliste. Ils doivent enfin conserver une unité psychologique d’un bout à l’autre de la pièce. Il importe que leurs actions apparaissent comme les conséquences logiques de leur règles de la tragédie classique en FrancePoétique fut, comme nous l’avons dit, maintes fois traduite et commentée pendant la Renaissance. Un commentateur du XVIe siècle, Scaliger, en déduisit certaines règles qui allaient être appliquées au siècle suivant Scaliger est à l’origine, notamment, des fameuses unités » de temps, de lieu et d’action. Aristote ne mentionne que les unités de temps et d’action; l’unité de lieu fut proposée et développée au XVIe trois unitésVers 1630, un débat fait rage dans les milieux du théâtre en France les partisans de l’application rigoureuse des unités s’opposent aux auteurs qui défendent au contraire une application plus souple, voire une complète liberté décomposition. Vers 1640, les trois unités finissent par s’imposer elles correspondent, pense-t-on, aux préceptes du goût, de la maîtrise artistique et de la raison. Contemporaine du Discours de la méthode, de Descartes, cette victoire des unités marque le commencement du classicisme, vision d’un art dominé par la raison, et qui culminera sous le règne de Louis brièvement en quoi ces trois unités consistent l’unité d’action implique qu’il n’y ait qu’une seule intrigue principale dans la pièce ; l’unité de temps implique que l’action de la pièce se déroule dans la limite de vingt-quatre heures ; enfin, l’unité de lieu, la plus controversée, ne se trouvait pas chez Aristote, et n’a jamais été très clairement définie. Pour certains, le lieu unique » où doit se dérouler l’action de la pièce est tout l’espace que peut embrasser le regard ; chez Racine, ce lieu unique est plus circonscrit c’est l’intérieur d’un appartement, dans un palais, ou bien une unités cadre artificiel ou idéal ?De nombreux auteurs et théoriciens se sont posé cette question, dès le XVIIe siècle. Dans ses Trois Discours, où il réfléchit sur l’art dramatique, Corneille avoue qu’il n’a jamais été très à l’aise avec les règles des unités. L’unité d’action aide sans doute l’intrigue de la pièce à demeurer claire et cohérente, mais elle limite l’audace et l’imagination. Corneille lui-même aimait les pièces qu’il appelait implexes », c’est-à -dire chargées d’événements, et dotées d’une intrigue compliquée, pleine de rebondissements ; à l’unité d’action, il préférait l’unité de péril, c’est-à -dire l’existence d’un danger unique qui relie les composantes de l’action. L’unité de temps contraint parfois les auteurs à l’invraisemblance on cite toujours l’exemple du Cid. Pour respecter l’unité de temps, Corneille impose à son héros une journée d’enfer, comme on dirait aujourd’hui! Rodrigue doit se battre deux fois en duel, mener une armée à l’assaut contre les Maures, avoir des entrevues tendues et pathétiques à l’extrême avec son père, son roi et la femme qu’il aime, et tout cela en moins de vingt-quatre heures ! Quant à l’unité de lieu, c’est celle que les romantiques, comme Victor Hugo, ont dénoncée avec le plus de véhémence, car elle contraint les auteurs à des arrangements absurdes comment admettre que les conspirateurs, par exemple, viennent comploter dans la salle même où se trouve le trône du tyran à abattre ?De nos jours, nous aurions donc tendance à donner raison à Molière, qui ne voyait dans ces règles que pédanterie et snobisme de la part des intellectuels de l’époque. La seule règle, déclare-t-il dans sa Critique de l’Ecole des femmes, c’est de l’objectivité oblige à reconnaître que, chez certains auteurs, Racine le premier, l’application intelligente des trois unités a magnifiquement servi l’art de la tragédie, et du théâtre en général. Comment ? Prenons l’unité d’action. Contrairement à Corneille, Racine écrit une pièce à partir de presque rien », il aime réduire l’intrigue au minimum. La tragédie racinienne, en effet, est économe et concentrée elle est tout entière focalisée sur une crise », qui peut logiquement éclater et se résoudre en quelques heures ; mais ces quelques heures suffisent à décider de toute une vie, de toute une de cette intrigue réduite à un paroxysme critique, l’unité de temps apparaît tout à fait naturelle, de même que l’unité de lieu, car cette crise n’a pas besoin de beaucoup de temps ni d’espace pour se dérouler. C’est donc une esthétique de la concentration extrême le temps de la crise est bref mais riche en tension émotionnelle ; le lieu tragique, par son exiguïté même, devient un lieu théâtral parfait car c’est un carrefour de forces qui s’affrontent, en une lutte puissante et fatale. Cette unité de lieu peut également mettre en valeur l’importance symbolique d’un endroit particulier, comme le Temple de Jérusalem dans Athalie. Dans cette tragédie biblique, ce temple, demeure du Dieu d’Israël, fonctionne comme le cœur à la fois historique et religieux de tout le royaume. II est donc habile de la part de Racine d’en faire le centre nerveux de la pièce Oui, je viens dans son temple adorer l’Éternel », déclare Abner, dès le premier vers de la règle des trois unités a donc fourni à Racine un cadre idéal pour sa vision personnelle de la tragédie pour lui, en effet, c’est dans le cœur des personnages, et non dans les péripéties extérieures, que réside l’essence du tragique. Racine nous montre la fatalité destructrice des passions, telle que la volonté de puissance dans Athalie, ou la jalousie dans Phèdre, qui amène les héros tragiques à leur ruine. C’est sans doute grâce aux règles, et non pas malgré elles, que Racine atteint à la perfection de la tragédie. Mais les trois unités ne sont pas les seules règles il s’y ajoute les bienséances et le bienséancesLe mot bienséances » désignait, au XVIIe siècle, un ensemble de règles tacites qui avaient pour objectif de ne choquer le public ni sur le plan moral ni sur le plan esthétique. La première de toutes les bienséances pourrait constituer une quatrième unité il s’agirait de l’unité de ton, qui veut que l’on ne mélange pas les genres. L’univers de la tragédie doit toujours s’exprimer d’une manière noble et conforme à son rang, même si c’est pour dévoiler un caractère odieux. Chez Racine, Néron lui-même n’oublie pas les bonnes manières. C’est ainsi que l’on évite toute référence trop claire aux fonctions biologiques et à la classiques pratiquent également l’art de la litote, qui consiste à dire moins que l’on ne pense. Lorsque Chimène dit à Rodrigue Va, je ne te hais point » acte III, scène 4, elle veut dire qu’elle l’aime passionnément. Mais il eut été malséant de lui faire faire une déclaration enflammée. En général, les bienséances consistent à ne pas choquer le goût ni les préjugés du public. Les personnages doivent être présentés tels que le public les imagine, même si cela revient à flatter les idées toutes faites que les Français de l’époque pouvaient avoir sur d’autres peuples. Un théoricien dramatique, La Mesnardière, écrivait, dans les années 1630, qu’un auteur ne devait jamais faire un subtil d’un Allemand ou un modeste d’un Espagnol ! »La vraisemblance Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable », dit très justement Boileau. La tragédie, pour avoir sur le public l’effet recherché qui est de lui inspirer pitié et peur, doit offrir aux spectateurs une histoire crédible, qui pourrait avoir lieu en réalité. Mais cela ne suffit pas non seulement on doit bannir de l’intrigue des éléments fantastiques ou impossibles, mais l’on doit même éviter de présenter des situations qui, bien que théoriquement possibles dans la vie réelle, sont trop rares et extraordinaires. Il faut, en d’autres termes, que le public puisse s’identifier aux personnages et se reconnaître dans les situations qu’ils vivent. Il faut donc que ces événements apparaissent non seulement possibles, mais probables, courants. La vraisemblance, comme les unités, n’est donc pas une règle totalement artificielle elle sert esthétiquement le but même de la tragédie, qui est, selon Aristote, de provoquer compassion et terreur chez les spectateurs. Une histoire invraisemblable, précisément, ne saurait provoquer de tels tragédie peut-elle avoir une fin heureuse ?Aristote insistait sur l’importance de la catastrophe » finale. A l’époque de Shakespeare, en Angleterre, on définissait la tragédie comme l’histoire de la chute d’un personnage illustre, qui passe de la prospérité au malheur, et finit misérablement. Enfin, dans le langage courant, le mot tragédie est teinté de pessimisme on qualifie de tragiques des événements terribles, tels que des guerres, des massacres, des désastres naturels…L’idée d’une tragédie qui se terminerait bien semble donc, à première vue, contradictoire. On se souvient qu’au début du XVIIe siècle existait un genre théâtral appelé tragi-comédie ce genre de pièces n’était pas un mélange de tragique et de comique, mais une tragédie à fin heureuse. Il avait donc paru nécessaire de créer un mot différent pour désigner ce genre pourtant, Corneille et Racine oseront, sur ce point, contredire Aristote et l’opinion traditionnelle. En effet, si la fin catastrophique était une condition absolue, une pièce telle que Cinna ne pourrait être classée comme tragédie. Dans cette pièce, Corneille s’inspire d’un épisode de l’histoire romaine l’empereur Auguste découvre que Cinna, qu’il aimait et protégeait comme un fils, a dirigé un complot visant à l’assassiner. Cinna, un peu comme Rodrigue dans Le Cid, agissait surtout par amour la femme qu’il aimait, Emilie, dont le père avait été exécuté sur l’ordre d’Auguste pour des raisons politiques, avait chargé Cinna de sa vengeance. On attendrait donc, après que la conspiration est dévoilée, un châtiment exemplaire tombant sur les amants. Mais c’est la clémence d’Auguste, et non son courroux, qui se manifeste à la fin de la pièce. Dans un noble monologue, l’empereur annonce son intention de pardonner Je suis maître de moi comme de l’univers. Je le suis, je veux l’être. Ô siècles, ô mémoire, Conservez à jamais ma dernière victoire ! Je triomphe aujourd’hui du plus juste courroux De qui le souvenir peut aller jusqu’à vous. Soyons amis, Cinna, c’est moi qui t’en convie…Cela nous rappelle que la morale de Corneille est profondément optimiste. Pour lui, qui insiste tant, dans ses pièces, sur le contraste entre les héros et les médiocres, l’individu supérieur peut dominer ses passions, et par là son destin, échappant ainsi à l’engrenage catastrophique de la si la fin malheureuse n’est pas indispensable, qu’est-ce qui différencie la tragédie cornélienne d’autres genres dramatiques ? Peut-on encore l’appeler tragédie ? C’est la grandeur héroïque, pour Corneille, qui est la base du tragique. L’essentiel est de voir le héros aux prises avec les forces de l’adversité ; c’est ce combat, et non pas l’issue heureuse ou malheureuse, qui constitue l’essence du tragique. Corneille remplace volontiers le malheur par le sublime. Ainsi de la réplique du vieil Horace à qui l’on demande Que vouliez-vous qu’il fît contre trois ? Qu’il mourût.Horace, III, 6.Le sublime, plus que le malheur, est chez Corneille l’essence du est en accord avec Corneille, même si sa vision de l’humanité est très différente. Contrairement à Corneille, il montre les humains impuissants contre leurs passions et contre le destin, mais insiste sur la noblesse et la grandeur des héros tragiques. Nul besoin de sang ni de mort violente, explique-t-il dans la préface de Bérénice. Il suffit que l’action en soit grande, que les acteurs soient héroïques, que les passions y soient excitées, pour provoquer cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie. »La tragédie après le XVIIe siècleSi l’on se limite à la France , il est certain que la mort de Louis XIV, en 1715, sonne le glas de la tragédie classique. Même si l’on continue d’écrire des tragédies, le genre ne retrouvera jamais l’éclat que lui ont donné Corneille et Racine. Qui lit encore les nombreuses tragédies en vers composées par Voltaire ? Et pourtant, l’auteur de Candide et de Zadig rêvait de passer à la postérité comme digne successeur de Racine, et non comme auteur de contes philosophiques. C’est que le climat social, depuis la Régence, n’était plus propice à la tragédie cette dernière, en effet, ne peut s’épanouir qu’au sein d’une culture qui croit au destin, et voue un culte à la grandeur héroïque. Un climat comme celui du XVIIIe siècle, qui voit la décadence irrémédiable de l’aristocratie, et le développement d’une littérature satirique, ironique, contestant les valeurs établies, allait à l’encontre de la la tragédie, dans sa forme classique, ne pouvait-elle exister que dans une société dominée par les valeurs aristocratiques honneur, gloire, absolutisme moral. Or, au XVIIe siècle, ces valeurs périclitent avec la montée en puissance de la bourgeoisie. Cette nouvelle classe dominante aspire à un théâtre plus proche de son univers social et moral. Aussi voit-on apparaître, au milieu du XVIIe siècle, un genre nouveau, le drame bourgeois. Enfin, si la tragédie est de plus en plus absente de la scène, c’est aussi parce que, après 1789 il n’est plus besoin d’aller au théâtre la tragédie, avec ses ingrédients de catastrophes, de crises, de passions héroïques se trouve dans l’Histoire elle-même. Quelle plus belle tragédie que le destin de Robespierre ? Quant à Napoléon, qui s’étonnera qu’il ait eu de l’admiration pour Corneille ?Les romantiques, auront de nouvelles raisons surtout esthétiques, de vouloir en finir avec la tragédie classique et ses règles. Au XXe siècle, un nombre important de pièces, si elles ne suivent plus les règles de la tragédie classique, comportent néanmoins des éléments tragiques. Certaines reprennent des sujets de la tragédie grecque antique Antigone, de Jean Anouilh, et La Machine infernale, de Jean Cocteau. On trouve aussi du tragique dans les pièces de Henry de Montherlant notamment dans ses pièces espagnoles », telles que Le Maître de Santiago ou Le Cardinal d’Espagne, ou se manifestent ces attitudes nobles et altières dans le malheur, qui sont communément attribuées au caractère le théâtre de l’absurde » des années cinquante pourrait lui aussi être considéré comme une forme particulière de la tragédie, mais il s’agirait alors d’un tragique différent, autant par la philosophie que par le style, qui pour dire le moins, n’est pas toujours empreint de noblesse ni de bienséance » ! Le tragique, de nos jours, est tout aussi présent qu’au XVIIe siècle, mais il sort de plus en plus des cadres du théâtre.→ À lire Le théâtre de l’ littéraires Le roman La poésie 🔴 Le théâtre La fable Autres genres littérairesArticles connexes Le genre dramatique. La tragédie lyrique. Le drame bourgeois. La comédie. – La comédie classique en France. Le théâtre de l’absurde. Les figures de style. La littérature. Analyser un mot. Analyser une phrase. Analyser un texte. Autres pages à consulter Leçons de grammaire. – Leçons d’expression. – Leçons de conjugaison. – Leçons de vocabulaire. – Leçons d’orthographe. – Leçons d’expression de livresRecherche sur le site
1 Implications de la métaphore - Le pilote dirige le navire: cela suppose un rapport de causalité entre l'esprit et le corps (dans le genre: Je suis maitre de moi comme de l'univers). - Sans pilote, le navire est inerte: un corps sans conscience n'est que pure matière sans existence authentiquement humaine (on peut évoquer rapidement la
Inspiré, Nicolas Sarkozy l’était visiblement lors de sa prestation télévisée du 27 octobre. Inspiré par Corneille et la célèbre phrase de l’empereur Auguste Je suis maître de moi comme de l’univers ; je le suis, je veux l’être ». Car c’est bien en Auguste que, ce soir là , Sarkozy nous apparut. Maître de l’univers, il voulait l’être, il le fut. Ne venait-il pas, secondé par Angela Merkel, comme il nous l’annonça, de sauver l’euro, l’Europe et le monde ? Ne sera-t-il pas intronisé, comme il nous l’affirma, en juste récompense de ses rudes batailles, lors du G20 qu’il présidera les 3 et 4 Novembre à Cannes ? Maître de lui-même, il voulait l’être, il le fut. Fini les casses-toi pauv’con » ! Et pourtant la partie n’était pas gagnée d’avance, face aux questions que lui posait un duo, composé d’un faux méchant et d’un vrai servile, qui avait réussi à faire perdre leur calme à plus d’un téléspectateur. Oubliés les bling-bling », la soirée au Fouquet’s, les séjours sur le yacht de Bolloré, le doublement de son salaire de Président, le luxueux avion présidentiel le bureau derrière lequel Nicolas Sarkozy était assis ce soir là provenait, sans nul doute, de la plus proche brocante. A l’en croire, Nicolas n’était pas en campagne puisqu’il ne serait pas s’il l’était candidat avant janvier ou février. Il était là uniquement pour rendre des comptes aux Français après le sommet de l’Euro. Mais quels comptes pouvaient-ils bien rendre sans avoir de mandat précis du Parlement français comme celui qu’Angela Merkel tenait du Bundestag ? De quoi pouvait-il bien rendre compte aux électeurs s’il n’avait d’autre mandat que celui qu’il tenait de lui-même et des grandes banques françaises ? Un débat politique sur le rôle du Fonds européen de stabilité financière, sur celui de la BCE, sur la recapitalisation des banques, sur le montant de la dette grecque que les banques devaient effacer, faisait rage en Allemagne depuis des mois. L’absence de tout débat sur ce thème en France, a permis à Sarkozy de rester extrêmement évasif sur le contenu réel du plan adopté par le sommet de l’Euro et, au total, de ne pas rendre le moindre compte au peuple français, tout en affirmant le contraire. Le sommet de l’euro n’était plus qu’un prétexte pour vanter les mérites du candidat Sarkozy. Avec des mots qui cherchaient à masquer ses réelles intentions, Nicolas Sarkozy a avancé quelques bribes de son futur programme électoral. Les plans de rigueur allaient continuer même s’il convenait de leur donner des noms plus doux ; l’âge légal de départ en retraite et le nombre d’annuités de cotisation allaient encore augmenter pour satisfaire les agences de notation ; les taux de la TVA augmenteraient, eux-aussi, car si Sarkozy disait s’opposer à une augmentation généralisée » de la TVA, il s’était surtout empressé de ne pas se prononcer sur une augmentation des taux de TVA entre 5,5 % et 19,6 % Sarkozy n’est pas président de la Ve République depuis 4 ans, la droite n’est pas au pouvoir depuis 2002, Sarkozy n’a jamais été ministre de l’Intérieur ou de l’Economie, des Finances et de l’Industrie de Chirac. Il ne porte aucune responsabilité dans la crise financière, économique, sociale et politique actuelle. La crise est, d’ailleurs, pour lui une figure à éclipse avec laquelle il a joué constamment lors de son intervention télévisée. La crise disparaissait quand son existence l’aurait amené à reconnaitre que l’augmentation de la dette publique française entre 2008 et 2011 n’avait pas d’autre origine que le transfert des dettes privées celles des banques en particulier vers la dette publique pour tenter de sauver les banques et les actionnaires en faisant payer la facture de la crise au salariat. Il préférait répéter inlassablement la même antienne si la dette publique augmente, c’est parce que l’État vit au dessus de ses moyens ». Ce qui n’expliquait en rien comment la dette publique avait fait un bond de 35 % en 4 ans. Il préférait oublier au passage que c’était justement l’État qui fixait le montant de ses propres moyens et qu’en baissant les impôts des riches et des sociétés, c’est la droite qui avait vidé les caisses publiques. Il préférait oublier qu’alors qu’il venait de proclamer que les caisses étaient vides », la droite avait quand même réussi à trouver quelques centaines de milliards d’euros pour sauver les banques de la faillite, sans exiger d’elles la moindre contrepartie, préserver les profits grâce à la prime à la casse » et autres plans d’aide à un patronat qui ne se gênait pas pour licencier à tour de bras. La crise réapparaissait quand cela arrangeait Sarkozy et qu’il cherchait à l’utiliser pour tenter de se dédouaner de toute responsabilité dans le naufrage actuel Ce n’est pas moi, c’est la crise ! ». Comme si cette crise n’était pas celle de son monde, de son système, de ses amis du Fouquet’s, d’une économie bâtie sur un océan de dettes qu’il a encouragé, d’une bulle immobilière qu’il a largement contribuer à gonfler, d’une finance déréglementée qu’il n’a jamais essayé de réglementer même après la crise de 2007-2008 et ses promesses creuses de moralisation du capitalisme ». Comme si cette crise n’était pas celle de la rupture » vers un néolibéralisme encore plus dur dont se réclamait le candidat Sarkozy en 2007. Comme si cette crise n’était pas celle du Parti populaire européen dont l’UMP est l’un des fleurons qui dirige aujourd’hui deux gouvernements sur trois de l’Union européenne. Si l’Union européenne est en crise, c’est la faute de Chirac qui a fait entrer la Grèce dans l’Union européenne en 2001. Si la France est en crise, c’est la faute de Mitterrand et de sa retraite à 60 ans, de Lionel Jospin et de ses 35 heures. Sarkozy lui n’y est pour rien depuis 30 ans, il est dans l’opposition.....
Inspiré Nicolas Sarkozy l’était visiblement lors de sa prestation télévisé du 27 octobre. Inspiré par Corneille et la célèbre phrase de l’empereur Auguste : « Je suis maître de moi comme de l’univers ; je le suis, je veux l’être ». Car c’est bien
Contenu principal Recherche Pied de page Billet de blog 14 avr. 2020 La rhétorique est un jeu de masques plus ou moins bien portés. Dans son discours du 13 avril 2020, le Président de la République Emmanuel Macron a porté tout un dressing politique, du masque révolutionnaire de 1789 au masque pseudo-patriotique du Front-National. Le masque qui, pourtant, s'est distingué des autres en réalisant leur synthèse, est le masque du sauveur. Analyse rhétorique. Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus. Selon la tradition du césarisme1, Emmanuel Macron se pose en sauveur de la situation. En attestent, dans son discours, l'omniprésence du pronom personnel je » et les nombreux verbes d'action au futur de l'indicatif j’y serai attentif » ; je tâcherai de porter en Europe notre voix » ; je tâcherai de dessiner ce chemin qui rend cela possible ». En effet, le je » présidentiel est beaucoup plus fréquent que les groupes nominaux désignant les institutions républicaines ou les travailleurs eux-mêmes. Quant aux verbes d'action, ils annoncent l'action présidentielle au moyen d'un temps verbal le futur de l'indicatif qui relève de la promesse l'indicatif est le mode des choses sûres tout autant que du providentialisme le futur est le temps de l'à -venir. Macron, en somme, se définit personnellement comme celui qui prévoit l'après », en toute lucidité, à notre place et pour notre bien. Il s'affiche comme étant doué de prouidentia, synthèse entre la vertu romaine de la prévoyance et l'essence chrétienne de la divinité. On retrouve là , non seulement un ressort rhétorique traditionnel, celui de l'homme providentiel César, Napoléon, De Gaulle, mais aussi un orgueil politique personnel, celui du chef autoritaire. L'autoritarisme d'Emmanuel Macron s'illustre dans son occupation totale du premier plan, tout en cherchant à se légitimer par l'arrière-fond historique du providentialisme. Le meilleur exemple en est cette certaine idée qui fait la France », expression reprise à Charles De Gaulle. En s'affiliant au gaullisme, Macron se pose en nouveau De Gaulle. Ce rapprochement avait déjà été opéré par Macron dans son discours du 16 mars dernier j’appelle tous les acteurs politiques, économiques, sociaux, associatifs, tous les Français à s’inscrire dans cette union nationale »2, avait-il dit. Macron a voulu faire son Appel du 18 juin », comme le soulignent deux outils rhétoriques 1- l'énumération, comme chez De Gaulle j'invite les officiers et les soldats français […] j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés »3, 2- le principe de l'union, inspiré de De Gaulle aussi Voilà pourquoi je convie tous les Français, où qu'ils se trouvent, à s'unir à moi dans l'action, dans le sacrifice et dans l'espérance. »4. Or, nous ne sommes pas en guerre, et Macron n'est pas le nouveau chef de la France Libre. Mais voici le trait principal du discours présidentiel du 13 avril la croyance de Macron en la performativité de sa parole. Qu'est-ce qu'une parole performative ? C'est un mot ou un discours qui a immédiatement des conséquences concrètes. Autrement dit une parole qui est aussi une action. Quand dire c'est faire », écrivait Austin. Par exemple, lorsque le chef d'un peloton d'exécution dit Feu ! », les soldats exécutent cet ordre sans délai, ce qui se traduit par la mort immédiate des condamnés. A l'inverse, quand Cambronne s'écrie Merde ! » face aux Anglais qui demandent sa reddition sur le champ de bataille de Waterloo, ce n'est pas une parole qui a le pouvoir d'être performative c'est une parole qui a la beauté d'être expressive. Macron fait comme si son discours était performatif, précisément pour sembler fort. Il semble penser qu'il suffit de dire une chose pour que cette chose soit. Pour preuves, on peut citer non seulement ses annonces providentialistes, qui entretiennent l'image du sauveur, mais surtout ses vérités-toutes-faites, qui lui permettent d'étouffer dans l’œuf les critiques. Quand Macron dit je souhaite qu’avant le 11 mai, nos Assemblées puissent en débattre », il prévient les critiques d'autoritarisme en affichant son respect de la séparation des pouvoirs et du pluralisme. Or, dans cet état d'urgence sanitaire qui leur confère davantage de pouvoirs, on a vu à quel point la présidence et le gouvernement se sont montrés sourds aux propositions des députés, que ce soit pour valider les demandes, par les travailleurs eux-mêmes, de réquisition d'entreprises stratégiques, ou pour répondre devant eux de l'organisation poussive et maladroite des dernières semaines. Macron n'a pas à souhaiter » en personne l'intervention des Assemblées il est en demeure démocratique et constitutionnelle de la respecter. De la même façon, un météorologue n'a pas à souhaiter » que la pluie mouille il est en nécessité de le constater, comme tout le Macron dit ensuite que cette épidémie ne saurait affaiblir notre démocratie, ni mordre sur quelques libertés », il convient encore une fois de se rappeler qui parle. Après avoir intégré les dispositions de l'état d'urgence au droit commun, après avoir instauré des arrestations et des garde-à -vue sur le principe de la présomption de culpabilité lors du mouvement des Gilets Jaunes », après avoir usé de l'alinéa 49-3 de la Constitution pour étouffer la discussion parlementaire dans le cadre de la réforme des retraites, voilà que Macron présente la présidence et le gouvernement comme les garants de la démocratie et de la liberté ! Il ne suffit pas de dire ce que l'on veut que les autres croient, pour que cela efface la réalité de ce que l'on a fait. Quand Macron dit que nous sommes les concitoyens d'un pays qui débat, qui discute, qui continue de vivre sa vie démocratique, mais qui reste uni », non seulement il croit effacer la réalité de son autoritarisme sous des paroles démocratiques, mais il subordonne finalement le dynamisme démocratique au mythe de l'union nationale », qui lui est contraire. L'union nationale consiste – et a toujours consisté – à se rallier au chef en gommant ses convictions partisanes. Or, suivre un chef lui-même partisan n'est pas vivre de sa vie démocratique ». Enfin, quand Macron répète son souci d'honnêteté et d'humilité, la répétition des mots elle-même indique la volonté d'être performatif en toute humilité », avec humilité », moi le premier », soyons honnêtes ». Si le Président Macron a réellement un sursaut d'humilité et une prise de conscience de ses limites, très bien. Mais cela ne change rien au problème il ne suffit pas de vouloir l'être pour l'être. La répétition du lexique de la sincérité prouve au contraire que Macron veut forcer ses auditeurs à croire en cette sincérité et, pour ainsi dire, à effacer l'ardoise le tic de langage croyez-le » en est un parfait exemple. Ainsi, sous le masque fédérateur du sauveur, Emmanuel Macron laisse entrevoir le visage de l'orgueil autoritaire. L'orateur Macron a les objectifs d'un valet du capitalisme tout autant que ceux d'un futur candidat. Le mythe de l'union nationale et le masque du sauveur sont utilisés pour rallier à lui le plus d'électeurs .rices possible et pour continuer de faire adhérer ces électeurs .rices à l'organisation capitaliste. C'est pourquoi Macron tente d'embrasser toutes les références politiques. Il va de l'utilité commune » de 1789 au patriotisme » clinquant du en passant par la figure de De Gaulle qui est devenue quasi-consensuelle. À quoi voit-on le vrai visage de Macron ? Quels sont, sous ces différents masques, les traits du futur candidat et du pro-capitaliste ? Nous prendrons trois n°1 le mot imprévisible ». En qualifiant la pandémie d'imprévisible, Macron se soustrait aux accusations d'incompétence et d'impréparation. Car, au fond, on ne peut prévoir ce qui est imprévisible. Ce simple adjectif, redoutablement bien choisi, camoufle derrière l'émergence imprévisible du virus, l'imprévoyance structurelle de l'économie et la lenteur criminelle de l' n°2 le mot produire ». Il nous faudra rebâtir notre économie plus forte afin de produire et redonner plein espoir à nos salariés, nos entrepreneurs, garder notre indépendance financière. » Le verbe produire est transitif direct il a normalement un complément d'objet produire des masques, produire des fruits, produire du papier, et parfois un complément circonstanciel indiquant par quel moyen ou de quelle manière on produit. Ici, l'emploi absolu du verbe produire » dispense l'orateur de poser les problèmes Que produit-on ? Comment produit-on ? Ce simple verbe trahit l'attachement de Macron au credo productiviste. Car seul le productivisme parle de produire », tout n°3 le mot refondation ». Les mots ont un sens, et le caractère conscient ou inconscient de l'orateur qui les prononce ne change rien à l'affaire. Macron donne volontairement des accents de socialisme et d'humilité à son discours. Mais ses mots trahissent ses intentions profondes refondation » n'est pas fondation ». Refonder quelque chose pré-suppose que l'on conserve cette chose pour la réinventer. Refonder le modèle économique revient à conserver le capitalisme, dont on sait qu'il est habile à changer de forme. Le préfixe re- employé par Macron contient toute sa volonté de ne pas changer les fondements de l'économie capitaliste – économie qui est pourtant la cause des souffrances et des morts actuelles à côté de refondation », on trouve rebâtir » deux fois et nous réinventer ». Or, qui est ce nous » ? Ne laissons pas à celles et ceux qui ont organisé notre désastre le soin de le réorganiser sur les mêmes bases. Bannissons le nous » présidentiel, qui est celui du capitalisme, pour imposer le nous » réel des travailleuses et des travailleurs, et plus largement des êtres vivants. Car c'est bien le capitalisme productiviste qui a organisé la pénurie des masques, l'engorgement des hôpitaux, de même qu'il avait organisé la misère prolétarienne et les charges militaires sur les piquets de grève, et comme il organise encore la pollution cataclysmique de notre environnement. Veut-on laisser aux mêmes organisateurs le soin de maquiller la même organisation ? Laisse-t-on les clefs à celui qui a incendié la maison ? 1 Le titre de ce texte est une parole que prononce l'empereur César-Auguste dans la tragédie Cinna, de P. Corneille acte V, scène 3.2 Appel du 18 juin » sous sa forme publiée la plus Même Appel du 18 juin » sous sa forme condensée pour l'affichage et le tractage. L’auteur n’a pas autorisé les commentaires sur ce billet Les articles les plus lus Journal — Les affaires financières de La France insoumise Journal — Violences sexuelles les syndicats aussi Journal — Luttes paysannes africaines Recommandés par nos abonnées À la Une de Mediapart Journal — Politique Sexe, chantage et vidéo l’odieux complot L’entourage du maire Les Républicains de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, a piégé son premier adjoint centriste Gilles Artigues, ancien député, en le filmant à son insu avec un homme lors d’une soirée intime, à l’hiver 2014, à Paris. La vidéo est depuis utilisée pour le faire chanter, selon une enquête de Mediapart, qui révèle les coulisses de cette opération. Journal — France L’expulsion de l’imam Iquioussen en débat devant le Conseil d’État Après la décision du tribunal administratif qui a suspendu l’expulsion de Hassan Iquioussen vers le Maroc, début août, le ministère de l’intérieur a fait appel. 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Résumé 1° Celui qui commande soit de droit soit de fait.; 2° Celui qui possède des esclaves.; 3° Roi, empereur, prince souverain.; 4° Celui qui par la force entre en possession, en domination.; 5° Il se dit des choses abstraites dont on dispose comme un maître fait de ce qu'il possède.; 6° Propriétaire.; 7° Celui qui enseigne quelque art ou quelque science.
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Ily a un an, J2M était un patron adulé et une star des médias.
Le parallélisme semble donc pertinent, la science corrige ses données en fonction d?expériences cruciales ou de découvertes empiriques occasionnées par des travaux d?exploration. En apprenant le scientifique devient capable de maîtrise à l?origine de l?usage du laser il y a toute la réflexion sur la structure de la lumière et celle des particules élémentaires ; l?usage contemporain des OGM n?aurait pas été possible sans un siècle de recherches purement spéculatives en embryogénie puis en génétique moléculaire. Pareillement c?est en faisant l?épreuve du réel que je peux me modifier et apprendre à améliorer mon rapport aux choses et aux autres. Toutefois toute analogie est par définition limitée, une analogie n?est ni une équivalence ni une identité. Ainsi quoique l?univers ne soit plus à distance » il reste néanmoins en dehors de moi, Je » comme sujet ne l?enveloppe pas. III-Je ne suis pas l?univers. En fait je ne suis pas à distance de moi-même, je ne suis pas à proprement parler mon propre maître », mais plutôt il faut dire je me maîtrise », tandis qu?il est certain que l?univers ne m?est pas immanent. Je ne suis pas une variante du Dieu de Spinoza qui est immanent à chaque chose en la nature. Le pouvoir que j?exerce, en tant que je prends part à l?humanité, sur l?univers, reste un pouvoir objectif, l?univers a valeur d?objet. La maîtrise que j?ai de ma propre personne est purement subjective, je n?existe pas comme objet pour moi-même, je ne suis pas mon propre objet. Je suis maître de moi comme de l'univers. Pierre Corneille Cinna, de Pierre Corneille 1606-1684, d'où provient cette phrase, est une tragédie à sujet romain qui finit bien. Lesujet en est la clémence d'Auguste sous-titre de la pièce qui, s'appliquant aux conjurés Cinna, Emilie, Maxime,provoque un revirement de la situation et convertit ceux-ci à la cause en 1641 et jouée en 1642 au Théâtre du Marais, cette pièce a pour ambition d'explorer la complexitéhumaine d'un thème mainte fois discuté dans les traités de philosophie politique de l'époque le thème dutyrannicide. Le prince, face aux conspirateurs, doit-il châtier les coupables selon la stricte justice que réclame laraison d'Etat ou, au contraire, doit-il renoncer à son devoir en faisant preuve de générosité»?En proie à ce dilemme aucune des deux solutions de cette alternative ne lui paraît possible, Auguste ne cessed'osciller, tout au long de la pièce, entre ces décisions contraires et ce n'est que dans la dernière scène de la pièce,au dénouement, qu'il surmonte ses ultimes résistances acte V, scène 3; il décide alors de pardonner, non par uncalcul politique égoïste et intéressé, qui relève d'une vue machiavélique du pouvoir, mais, à l'inverse, par unegénérosité» qui s'affirme dans toute son étendue, le terme s'appliquant, au XVII' siècle, à un ensemble de valeurshéroïques reposant sur le sens du de conscience typiquement cornélien qui met dans la balance des passions ou des devoirs résolumentcontradictoires et engage l'existence même de l' complot vise à assassiner l'empereur Auguste et réunit les personnes qui comptent le plus dans son qui veut agir pour venger son père, assassiné par Octave-Auguste; Cinna et Maxime, tous deux motivés parl'exemple d'Emilie ainsi que par de nobles raisons d'ordre complot une fois éventé, celui qui passait pour un tyran devient un monarque respecté, du fait de sagénérosité», le pardon venant conclure une douloureuse lutte intime et mobilisant un effort de volonté sansprécédent chez Auguste. C'est bien dans la mesure où Auguste a consenti, en toute indépendance d'esprit, à pardonner, que la grandeur d'âme dont il vient de faire preuve conquiert l'approbation des conspirateurs, enparticulier d'Emilie qui, par son intransigeance, semblait être à jamais que toute la pièce se fonde sur la transformation d'Auguste, ou plutôt d'Octave en Auguste. Octave ne prendle nom de César qu'après l'assassinat de Jules César, qui remonte à 44 avant Jules César étant son grandoncle et son tuteur; et c'est en 29 avant bien plus tard, que Octave-César prend le titre d' tyran sanguinaire, s'était montré inflexible envers ses ennemis mais se convertit en un véritable monarque,reconnu comme tel par Emilie, après seulement qu'il a fait la preuve de sa générosité», Octave se muant, à sesyeux, en reste, Auguste ne se contente pas de pardonner, il donne son approbation au mariage entre Emilie et à ce sujet, s'est inspiré, pour l'essentiel, du De Clementia, de Sénèque fer siècle de notre ère et a voulurendre son dénouement heureux, dans l'ordre sentimental autant que vient d'apprendre que Maxime, grâce auquel le complot a été éventé, a trahi par jalousie envers par l'ingratitude de ses amis, Auguste prend le parti de pardonner, non par faiblesse mais par générosité» En est-ce assez, ô Ciel, et le Sort pour me nuireA-t-il quelqu'un des miens qu'il veuille encor séduire?Qu'il joigne à ses efforts le secours des Enfers,Je suis maître de moi comme de l' triomphe aujourd'hui du plus juste courrouxDe qui le souvenir puisse aller jusqu'à amis, Cinna, c'est moi qui t'en convie Comme à mon ennemi je t'ai donné la vie,Et malgré la fureur de ton lâche destin,Je te la donne encor comme à mon un combat qui montre par l'issueQui l'aura mieux de nous, ou donnée, ou reçue. »acte V, scène 3, v. 1693-1706 • Dès qu'il apprend l'existence du complot, Auguste se voit confronté à Cinna, son protégé, et à Emilie, fille deToranius, qui fut le tuteur d'Auguste. Emilie a été élevée par Auguste en tant que fille adoptive. Corneille, selon uneformule éprouvée, met en présence des adversaires qui sont, en même temps, des proches, en vertu des liens de. »
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je suis maitre de moi comme de l univers