InfoParis Question de science Comment extrait-on le parfum des fleurs - Lextraction est Paris . Paris Autres villes . S'inscrire Se connecter Mon compte Maville. Mon compte Mon espace PRO
Les odeurs dans le rĂšgne vĂ©gĂ©tal Les vĂ©gĂ©taux produisent des odeurs Contrairement aux idĂ©es reçues, un vĂ©gĂ©tal est un ĂȘtre vivant Ă  part entiĂšre, au mĂȘme titre qu’un animal, ou un humain. Cependant, si, de nos jours, la plupart des caractĂ©ristiques des plantes sont connues leur utilisation mĂ©dicale, les fruits qu’elles produisent, les diffĂ©rentes espĂšces de fleurs, il en est une qui reste plus obscure, et pourtant qui est l’une des plus connues, et sans doute la plus apprĂ©ciĂ©e l’odeur des vĂ©gĂ©taux. Chacun d’entre nous aura profitĂ© de la douceur du parfum d’une rose, de la fraicheur de l’odeur de la menthe, du bien-ĂȘtre que procure l’odeur du sapin. Et mĂȘme si ces odeurs sont connues de tous, leur origine est trĂšs peu abordĂ©e. Comment les plantes produisent-elles des odeurs ? OĂč et par quels organes sont-elles créées ?I - Les odeurs vĂ©gĂ©tales L’une des premiĂšres choses Ă  savoir est que, une fois encore, contrairement aux idĂ©es reçues, ce n’est pas que la fleur d’une plante, qui produit son "parfum" Ă  travers les Ă©tamines, qui produit des substances odorantes, propres Ă  chaque espĂšce. En effet, toutes les parties des plantes aromatiques, tous leurs organes vĂ©gĂ©taux, peuvent contenir de l'huile essentielle, et donc produire un parfum. Par exemple, les huiles essentielles d’eucalyptus, de menthe, de thym, de laurier, de sarriette, de sauge et d’aiguilles de pin et sapin sont produites par les feuilles, celles de vĂ©tiver et de gingembre par les organes souterrains racines, rhizomes, celles de fenouil et anis par le fruit. En effet, toute la crĂ©ation de ces huiles essentielles part d’un mĂȘme processus la BiogĂ©nĂšse aromatique, un processus mĂ©tabolique vĂ©gĂ©tal. Et, comme tout processus mĂ©tabolique vĂ©gĂ©tal, celle-ci est produite par un phĂ©nomĂšne primordial et indispensable » la PhotosynthĂšse. En effet, grĂące, et suite, Ă  celle-ci, les vĂ©gĂ©taux aromatiques Ă©laborent des molĂ©cules spĂ©cifiques grĂące Ă  deux voies de BiogenĂšse la voie des PhĂ©nylpropanes composĂ© organique aromatique, qu’on retrouve dans le pĂ©trole et la voie des TerpĂšnes classe d'hydrocarbures, produits par de nombreuses plantes, en particulier les conifĂšres. composants majeurs de la rĂ©sine et de l'essence de tĂ©rĂ©benthine. Celle-ci est associĂ©e Ă  la prĂ©sence de structures histologiques sĂ©crĂ©trices spĂ©cialisĂ©es diffĂ©rentes selon l'organe vĂ©gĂ©tal. Ainsi, selon les diffĂ©rents organes synthĂ©tisant les huiles essentielles, on trouvera des canaux sĂ©crĂ©teurs, des cellules Ă©pidermiques, des poches sĂ©crĂ©trices et des poils sĂ©crĂ©teurs pĂ©riphĂ©riques. Structures histologiques sĂ©crĂ©trices des plantes aromatiques Cependant, les huiles essentielles sont des mĂ©langes chimiques complexes et variables. Dans leur composition, les terpĂ©noĂŻdes sont en gĂ©nĂ©ral dominants. Ils se prĂ©sentent sous forme de carbure, d’alcools, d’aldĂ©hydes, de phĂ©nols, de cĂ©tones, d’ester et d’éther. Les composĂ©s aromatiques sont plus rares mais tout aussi important ugĂ©nol, anĂ©thole, safrole, etc. La composition de ces huiles est variable selon la saison, les conditions de culture de la plante et selon les races chimiques, pour une mĂȘme espĂšce. C’est donc les huiles essentielles qui sont responsables des effluves des plantes. Cliquer pour agrandir II - Extraction d'huile essentielle de lavande Afin de prouver la prĂ©sence de la sĂ©crĂ©tion d’huile essentielle par les vĂ©gĂ©taux, ici par les fleurs de lavande, nous avons procĂ©dĂ© Ă  une extraction d’huile essentielle par hydrodistillation ou entrainement Ă  la vapeur RĂ©alisation de notre extraction De l'eau est placĂ©e dans le ballon, avec des pierres ponces qui vont catalyser la rĂ©action et les fleurs de lavande sĂ©chĂ©es. Avec la chaleur, l'eau va s'Ă©vaporer et se transformer en vapeur d'eau, entraĂźnant avec elle les espĂšces chimiques odorantes prĂ©sentes dans la lavande. Au contact des surfaces froides du rĂ©frigĂ©rant, les vapeurs d’eau et l’essence de lavande gazeuse, se liquĂ©fient et tombent dans l’erlenmeyer. Le distillat est composĂ© de deux phases l’eau et l’essence de lavande qui surnage. Le distillat a l’odeur de lavande. Les plantes sont donc des ĂȘtres vivants qui produisent Ă©normĂ©ment de substances et de molĂ©cules odorantes. Avec des techniques chimiques, comme l'hydrodistillation, nous pouvons extraire des vĂ©gĂ©taux leurs senteurs ... et les manipuler, ou les transporter avec soi. Influences des odeurs dans le monde vĂ©gĂ©tal Les vĂ©gĂ©taux sont en constante relation avec leur environnement. C’est en effet une condition indispensable Ă  leur pĂ©rennitĂ©, car les plantes ont besoin de leur milieu proche pour survivre. Leur environnement leur apporte tout ce dont elles ont besoin les racines puisent les minĂ©raux dans la terre et dans l’eau ; on assiste souvent Ă  une vĂ©ritable collaboration entre la plante et les divers organismes extĂ©rieurs qui pullulent dans la terre, ou Ă  sa surface. Et dans ce monde d’interactions multiples et entrecroisĂ©es, les odeurs sont reines. DĂ©nouĂ©s de tout organe visuel, les vĂ©gĂ©taux ont trĂšs tĂŽt su dĂ©velopper un systĂšme de communication infaillible, Ă  travers certaines de leurs glandes, qui produisent des molĂ©cules odorantes et volatiles. C’est en effet le moyen le plus rapide, le plus direct et le plus efficace, qui leur a permis de survivre pendant des millions d’annĂ©es. En quoi les odeurs Ă©mises par les plantes influencent-elles les ĂȘtres vivants qui les entourent ? Quelle est la nature de ces influences ?I - Les odeurs, Ă  l'origine de la survie des plantes Dans le monde des vĂ©gĂ©taux, les odeurs sont tout simplement indispensables Ă  la survie de l’individu. En effet, bien que la plante puise de nombreux Ă©lĂ©ments dans la terre, grĂące Ă  ses racines, elle ne trouve pas lĂ  tout ce dont elle a besoin. A commencer par la reproduction. Évidemment indispensable Ă  la survie de l’espĂšce, le mode de reproduction des plantes est trĂšs diffĂ©rent du nĂŽtre. Il existe en effet de nombreux types de vĂ©gĂ©taux, prĂ©sentant des organes sexuels diffĂ©remment pouvons identifier deux principaux types de plantes les angiospermes et les gymnospermes. Angiosperme Le cerisier Les angiospermes sont les plantes Ă  fleurs, qui donneront ensuite des fruits. L’ovule est entourĂ© d’un ovaire, lui-mĂȘme contenu dans le pistil. C’est notamment le cas du rosier, du cerisier, du magnolia 
 Gymnosperme Le pin Au contraire, les gymnospermes sont les plantes dont l’ovule est Ă  nu, non enclos dans un ovaire, et portĂ© par des piĂšces foliaires groupĂ©es sur un rameau fertile cĂŽne. Les reprĂ©sentants les plus connus de ce sous-embranchement sont les sapins abies, les sĂ©quoias sequoiadendron, les pins pinus ou les cycas. On remarque que la majoritĂ© sont des conifĂšres. Les gymnospermes font rarement appel aux insectes, ou Ă  d’autres petits mammifĂšres pour leur reproduction. C’est souvent le vent qui va disperser les grains de pollen, contenus dans le cĂŽne mĂąle, vers les ovules, abritĂ©es par le cĂŽne femelle. Ce systĂšme, appelĂ© anĂ©mophilie, demande une grosse dĂ©pense d’énergie de la part de la plante, car cette derniĂšre va devoir produire de grandes quantitĂ©s de pollen afin d’augmenter ses chances de reproduction. En effet, il n’est pas rare que les grains de pollen n’arrivent pas Ă  bon port. En revanche, les conifĂšres n’ont pas besoin de façonner des structures complexes pour attirer les insectes pollinisateurs. Ce sont les angiospermes, qui reprĂ©sentent la plus grande majoritĂ© des plantes, qui vont avoir recours Ă  la pollinisation pour assurer la survie de leur espĂšce. Le moyen le plus courant s’appelle l’entomophilie entomogamie ce sont les insectes, Ă  la recherche de pollen ou de nectar, qui vont permettre au pistil de la fleur, l’organe femelle, de se faire fĂ©conder. Ces insectes, comme les abeilles, les papillons ou les diptĂšres, se frottent involontairement aux anthĂšres, la partie terminale des Ă©tamines, qui produit et renferme le pollen. Ils rĂ©coltent ainsi le prĂ©cieux butin. Lors d’un autre butinage, certains de ces grains se fixeront au stigmate, puis germeront et atteindront l’ovule, qui se fera fĂ©conder. Le rĂŽle des insectes, bien qu’involontaire, est essentiel. Les plantes ont donc rapidement mis en place des moyens afin d’attirer ces prĂ©cieux collaborateurs. Les fleurs ont des couleurs vives mais cet argument est contestable, la majoritĂ© des insectes ne distinguant qu’une, voire deux couleurs, mais dĂ©gagent surtout des odeurs, qui vont attirer les insectes. Ainsi, l’huile essentielle fabriquĂ©e par la plante joue un rĂŽle important les molĂ©cules volatiles vont se dĂ©poser sur leurs antennes voir et ces derniers iront butiner cette plante plutĂŽt qu’une autre. On a souvent observĂ© une vĂ©ritable compĂ©tition entre les fleurs, gĂ©nĂ©rant des quantitĂ©s d’huiles essentielles impressionnantes. Le nectar va favoriser la venue des papillons et des abeilles c’est en effet une denrĂ©e qu’ils recherchent activement. De plus, si l’endroit propose une quantitĂ© de nectar plus importante que l’insecte peut en porter, il reviendra, accompagnĂ© d’autres individus de son espĂšce, augmentant considĂ©rablement les chances de reproduction de la plante. L’abeille a mĂȘme des corbeilles Ă  ses pattes, de vĂ©ritables organes qui lui ont poussĂ©s lors de son Ă©volution, afin de faciliter la rĂ©colte de pollen. De mĂȘme, certains papillons sont dotĂ©s d’une trompe qui s’encastre Ă  la perfection avec les types de fleurs les plus visitĂ©s. Ainsi, c’est comme ci la nature s’était elle-mĂȘme spĂ©cialisĂ©e ». Enfin, certaines espĂšces ont adoptĂ© des techniques trĂšs particuliĂšres, qui se rĂ©vĂšlent efficaces. Elles ne fabriquent pas de nectar, mais produisent des phĂ©romones sexuelles, qui vont attirer les mĂąles des espĂšces. GuidĂ©s par ces leurres sexuelles », ces derniers se frottent, comme dit prĂ©cĂ©demment, sur les anthĂšres, rĂ©coltant le pollen. C’est le cas de l’orchidĂ©e Ophry, qui synthĂ©tisent la phĂ©romone sexuelle, qui va attirer les mĂąles abeilles solitaires des espĂšces Eucera ou Colletes. La plupart des plantes se contentent des minĂ©raux et de l’eau trouvĂ©s dans la terre. Mais de nombreuses autres ont un appĂ©tit plus prononcĂ© il s’agit des plantes carnivores. On en entend souvent parler, on en exagĂšre presque toujours la voracitĂ©. Mais mĂȘme si les plantes carnivores ne sont absolument pas capables de digĂ©rer une vache, elles sont en revanche capables d’attirer leurs proies Ă  leur insu, ceci en majoritĂ© grĂące Ă  l’odeur. Le piĂšge le plus primitif est constituĂ© de pĂ©tales, qui forment une urne, aux parois glissantes, qui par un systĂšme de couvercle, empĂȘchera les victimes de s’échapper. Certaines espĂšces, comme la fabriquent du nectar en abondance sur les rebords de leur urne, afin d’attirer par l’odeur leurs insectes favoris. La dionĂ©e possĂšde quand Ă  elle une vĂ©ritable mĂąchoire, composĂ©e de deux lobes semi-circulaires, la base de ces derniĂšres fonctionnant comme une charniĂšre capable de rĂ©agir au contact de la proie. Chaque moitiĂ© de feuille a des dents enduites de nectar, qui encore une fois attireront les insectes par l’odeur. Enfin, il existe des plantes carnivores encore plus vicieuses dans leur stratĂ©gie. Les dionĂ©es Prenons le cas de Nepenthes rafflesiana. EspĂšce abondante au nord du BornĂ©o, cette plante carnivore s’est accommodĂ©e Ă  son milieu pauvre en piĂ©geant divers insectes. La premiĂšre particularitĂ© de cette plante est qu’elle possĂšde deux types de fleurs sur le mĂȘme pied. D’abord, des fleurs poussant au raz du sol, en forme d’urnes, ne dĂ©gageant pas ou peu d’odeurs, et servant Ă  piĂ©ger les insectes terrestres, comme les fourmis. Puis au fur et Ă  mesure de sa croissance, Nepenthes a produit des fleurs se situant au plus haut de sa tige. Ces urnes, dites aĂ©riennes, dĂ©gagent en revanche une diversitĂ© de composĂ©s volatils, de dĂ©rivĂ©s d'acides gras, et surtout des composĂ©s benzĂ©niques et des terpĂšnes communĂ©ment Ă©mis par les fleurs Ă  pollinisation gĂ©nĂ©raliste pollinisĂ©s par diffĂ©rents types d'insectes, ainsi qu'une grande quantitĂ© de quelques composĂ©s rares aux odeurs douces et sucrĂ©es. Les insectes sont donc pris au piĂšge par leur odorat croyant sentir les effluves d’une fleur qu’ils ont l’habitude de butiner, ils sont rapidement piĂ©ger par la substance gluante contenue dans l’urne, et sont lentement digĂ©rĂ©s. II - Un moyen de dĂ©fense efficace Nous venons de voir que les odeurs jouent un rĂŽle essentiel dans la reproduction et la recherche de nourriture des plantes. Mais elles ne se limitent pas Ă  ça les odeurs sont Ă©galement un formidable moyen de dĂ©fense, qui permet aux vĂ©gĂ©taux de se protĂ©ger contre leurs nombreux vĂ©gĂ©taux sont capables de synthĂ©tiser des molĂ©cules volatiles de dĂ©fense, appartenant aux mĂ©tabolites secondaires, qui seront attractives ou rĂ©pulsives selon la situation. Les plus reprĂ©sentatives sont les terpĂšnes, les tanins et certains alcaloĂŻdes. Par ailleurs, ces dĂ©fenses vĂ©gĂ©tales peuvent ĂȘtre constitutives prĂ©sentes pendant tout le cycle vĂ©gĂ©tal, mĂȘme en l’absence de lĂ©sions ou induites synthĂšse en rĂ©ponse Ă  la prĂ©dation. Si la plante produit une molĂ©cule qui agit concrĂštement contre l’agresseur, le systĂšme de dĂ©fense est qualifiĂ© de direct. Lorsqu’une plante est attaquĂ©e par un insecte phytophage, venu se nourrir sur ses feuilles, par exemple, le vĂ©gĂ©tal va sĂ©crĂ©ter une substance toxique pour le prĂ©dateur, tuant les individus sur place, et faisant fuir les autres par l’ le cas de la famille des Brassicaceae les crucifĂšres comme le chou ou le radis, qui produisent des glucosinolates les pieds de moutarde brune sont ainsi protĂ©gĂ©s contre les chenilles lĂ©gionnaires ; plus la quantitĂ© de glucosinolate est grande, moins le nombre d’agressions est important. Les chenilles sont donc prĂ©venues » par l’odeur. Autre exemple, le thym, qui va Ă©mettre son huile essentielle, aux propriĂ©tĂ©s insecticides, faisant fuir les agresseurs avant mĂȘme qu’ils se posent sur les feuilles. Les plantes ont souvent recours Ă  une autre solution au lieu de synthĂ©tiser une substance rĂ©pulsive pour l’ennemi, moyen efficace, mais trĂšs gourmant en Ă©nergie, les vĂ©gĂ©taux prĂ©fĂšrent appeler Ă  l’aide. En effet, on assiste souvent Ă  une vĂ©ritable collaboration, qu’on pourrait qualifier de coup de main », entre la plante attaquĂ©e et les insectes environnants. Comment a-t-elle lieu ? Le vĂ©gĂ©tal agressĂ© va Ă©mettre une ou plusieurs molĂ©cules volatiles, qui attireront les prĂ©dateurs naturels des nuisibles ces derniers seront alors tuĂ©s par les prĂ©dateurs. La plante est donc libĂ©rĂ©e, et les insectes nourris. Ces derniers assimileront la molĂ©cule de dĂ©tresse du vĂ©gĂ©tal Ă  une source de nourriture garantie, et se fidĂ©liseront Ă  cette derniĂšre. Les cultivateurs de maĂŻs sont confrontĂ©s Ă  un colĂ©optĂšre ravageur, le Diabrotica virgifera virgifera ce dernier va en effet pondre ses Ɠufs Ă  l’intĂ©rieur mĂȘme de la plante. Une fois Ă©closes, les larves, phytophages, vont se nourrir pour arriver Ă  chercheurs ont rĂ©cemment dĂ©couvert que le maĂŻs Ă©tait capable de synthĂ©tiser de la caryophyllĂšne, molĂ©cule volatile Ă©mise au niveau des racines, qui va appĂąter les nĂ©matodes, ennemi mortel des larves Diabrotica. Les vers se nourrissent des larves, et le maĂŻs est sain et sauf. Encore plus extraordinaire, la Nicotiana attenuata, espĂšce proche du tabac, Ă©met un signal chimique volatile destinĂ© Ă  recruter une punaise appartenant au genre des Geocoris, un prĂ©dateur de la chenille Manduca sexta, qui dĂ©vore les feuilles de la Nicotiana. La larve Manduca Sexta et son prĂ©dateur la punaise Geocoris Or, les chercheurs ont dĂ©montrĂ© que la synthĂšse de composĂ©s volatiles par la plante n’était souvent pas assez rapide la punaise arrivait trop tard. Mais c’était sans compter sur la formidable adaptation des vĂ©gĂ©taux la production du signal d’alarme est largement supĂ©rieure lorsque les feuilles sont en contact avec la salive de la chenille phytophage. Ainsi, c’est la chenille qui cause sa propre perte, et la symbiose Nicotiana-Geocoris est assurĂ©e chacun y trouve son compte ! Une deuxiĂšme interaction a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e il y a quelques annĂ©es certaines espĂšces rĂ©quisitionneraient l’aide 
 d’une autre plante, de la mĂȘme espĂšce ! Il est en effet possible que les plantes communiquent entre elles, via des molĂ©cules volatiles odorantes, chacune correspondant Ă  une rĂ©action trĂšs prĂ©cise. L’acacia sert souvent de repas aux kudus, des mammifĂšres herbivores. Pour se dĂ©fendre, les arbres ont mis au point un systĂšme de coopĂ©ration si l’un des individus se fait dĂ©vorer par un kudu, il lance une molĂ©cule volatile, l’éthylĂšne, qui va exciter la production de tanins chez les autres acacias, rendant leurs tissus indigestibles. Ainsi, les prĂ©dateurs vont peu Ă  peu dĂ©laisser le groupement » d’arbres incomestibles, s’attaquant Ă  une autre zone, qui reproduira le systĂšme de dĂ©fense. Les plantes ne sont donc pas des ĂȘtres vivants inertes et dĂ©nouĂ©s de toute conscience. Bien qu’elles ne possĂšdent pas de systĂšme nerveux, ces derniĂšres semblent ressentir le danger, et s’en protĂ©ger. La variĂ©tĂ© de moyens de dĂ©fense qu’elles ont dĂ©veloppĂ©e au fil des siĂšcles est vertigineuse. De plus, elles savent fĂ©dĂ©rer des insectes auxiliaires, qui les aideront pour la reproduction, ou pour leur dĂ©fense, tout cela grĂące aux odeurs, ce formidable vecteur de communication ...
Uneexplosion de joie qui s’épanouit d’une fleur de tiarĂ© aux accents monoĂŻ, sur une caresse de santal et de musc. (Parfum de Cologne, N°11 Parfums, PoĂ©sie & Genre Essai ou Manifeste Leçons, mĂ©thodes & mĂ©thodologies en poĂ©sie Revue culturelle des AmĂ©riques ​​​​​ La place de l’homme dans les cultures & les littĂ©ratures ​​ Maggy de Coster Site personnel Le Manoir Des PoĂštes ​​​​​ ​​​CrĂ©dit photo François Lemoine, "Four Muses"/"Quatre Muses", domaine public, Wikimedia. ​​​​ ​​​​ D’abord il convient de dĂ©finir ce qu’on entend par culture. Selon LĂ©vi-Strauss, La culture est constituĂ©e par le principe fondamental de rĂ©ciprocitĂ© et d'Ă©change qui serait l'expression de la logique binaire, structure fondamentale de l'esprit humain ». La Culture est un moyen de socialisation de l’homme dĂ©fini en tant qu’espĂšce humaine et/ou en tant qu’entitĂ© politique, dont le vĂ©hicule est la langue, la musique, la danse, la peinture, le cinĂ©ma. Ainsi pour apprĂ©cier la culture de l’autre il importe de comprendre sa langue, d’ĂȘtre en immersion dans son mode de vie. On dĂ©couvre les autres au travers de leurs cultures qui sont des prismes rĂ©flĂ©chissant les valeurs ancestrales fondamentales. Ainsi le socle de la culture grecque repose sur la mythologie qui traverse les siĂšcles et sert de modĂšle dans diffĂ©rents domaines Ă  l’humanitĂ© mĂȘme de façon inconsciente. Ainsi nous pouvons dire sans conteste que nous sommes en situation d’interdĂ©pendance culturelle. L’écrivain est un guide et un modĂšle pour son lecteur. En matiĂšre littĂ©raire c’est Esope qui fut le parangon pour La Fontaine dans ses Fables. Art guide tout est dans les champs ElysĂ©es », dit-il. Personne n’ayant la science infuse, il a donc pris la matiĂšre chez les Anciens et l’a transformĂ©e en y apportant son cachet personnel qui lui confĂšre un caractĂšre original. À ce compte il opina Mon imitation n’est point un esclavage ». Il ne s’agit pas de plagiat ni d’imitation servile. L’écrivain doit cibler son lectorat et connaĂźtre prĂ©alablement ses attentes. De ce fait, il doit avoir une visibilitĂ© dans les mĂ©dias pour que son objectif soit atteint. La littĂ©rature est Ă  la fois engagement et libĂ©ration en ce sens qu’on se donne une mission Ă  accomplir et une fois le but atteint ou qu’on tend vers ce but on est libĂ©rĂ© mentalement. La littĂ©rature permet de s’immerger dans la culture des peuples en nous permettant dĂ©couvrant leur mode de vie, leur passĂ© et leur prĂ©sent. Elle peut nous aider Ă  la comprĂ©hension des peuples et contribuer Ă  changer notre regard en nous amĂ©liorant Ă©galement. L’homme est un roseau le plus faible de la nature mais c’est un roseau pensant » nous apprend Pascal, en tant qu’entitĂ© pensante l’homme est appelĂ© Ă  s’amĂ©liorer en modifiant ses praxis. Le contact avec les autres cultures peut l’amener Ă  dĂ©construire les idĂ©es reçues pour se faire ses propres idĂ©es afin de progresser. On se dĂ©couvre Ă  travers les Ɠuvres littĂ©raires. Elles peuvent nous apporter des rĂ©ponses Ă  nos interrogations, Ă©clairer nos lanternes sur certains domaines de l’existence, rĂ©duire nos incertitudes sur certains sujets. N’est-ce pas Victor Hugo qui dans la PrĂ©face des Contemplations avance Quand je vous parle de vous je vous parle de moi. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! InsensĂ©, qui crois que je ne suis pas toi ! ». Dans Qu’est-ce que La littĂ©rature ? » Sartre nous convainc qu’ Ă©crire est un mĂ©tier qui exige un apprentissage, un travail soutenu, de la conscience professionnelle et le sens des responsabilitĂ©s ». Alors pourquoi Ă©crit-on ? On Ă©crit pour se guĂ©rir, on Ă©crit parce qu’on veut partager, on Ă©crit pour changer, changer la vie », dit Rimbaud. La littĂ©rature est un moyen de communication car tout est langage » nous dit Françoise Dolto. Ainsi le langage littĂ©raire nĂ©cessite un certain niveau de culture. Sur le plan sĂ©mantique, les mots utilisĂ©s sont fonction de notre Ă©tat d’esprit, de notre schĂ©ma affectif ou nous sont dictĂ©s par le contexte social prĂ©sidait Ă  l’acte d’écrire. Dans chaque Ă©crit il y a une part d’idĂ©ologie qui est vĂ©hiculĂ©e mĂȘme Ă  l’insu de l’auteur, l’homme Ă©tant le produit de son Ă©ducation. L’écriture en tant que moyen de communication revĂȘt plusieurs fonctions. Aussi Sartre lui prĂȘte celle de l’engagement, Roland Barthe affirme que L'Ă©criture littĂ©raire porte Ă  la fois l'aliĂ©nation de l'Histoire et le rĂȘve de l’Histoire... » Pour ainsi dire, l’écrivain s’inscrit dans la contemporanĂ©itĂ© de l’Histoire et par voie de consĂ©quence la littĂ©rature Ă©volue avec le temps. Ma rencontre avec la culture latino-amĂ©ricaine depuis 2010 a Ă©tĂ© trĂšs formatrice pour moi en ce sens qu’elle m’a ouvert les yeux sur la façon de vivre des peuples latino-amĂ©ricains qui est trĂšs enrichissante, on peut dire que toutes les cultures se valent en ce sens qu’on a toujours quelque chose Ă  apprendre des autres.. Écrire est un choix La poĂšte colombienne Matilde Espinosa a pris fait et cause pour les Indiens de Colombie. Elle vĂ©cut dans l’immersion de la culture mythique des aborigĂšnes, duende, lloronas et patasolas, dans l’amour de leur musique et fut Ă©prise de leur essence et de leur rĂ©gion. Aussi dit-elle La poĂ©sie me vient quand je vois souffrir beaucoup de gens. J’ai commencĂ© Ă  Ă©crire avec beaucoup de responsabilitĂ© et de conscience poĂ©tique en 1955, quand la violence s’insurgeait. Je ne prĂ©tends pas pĂ©nĂ©trer ses origines ni y dĂ©boucher, mais je voyais souffrir tant de gens injustement persĂ©cutĂ©s et quand je commençais Ă  sentir le machisme, je ne rebellais pas parce que je ne suis pas rebelle mais je me suis solidarisĂ©e avec ceux qui luttaient pour un monde meilleur. Ainsi naquirent les poĂšmes de mon premier recueil » in Les crues des fleuves » traduction de votre servante. En 1955, elle dĂ©nonça dans ses vers le dĂ©placement des paysans dans ce poĂšme Pour tous les silences Aujourd’hui je veux penser Ă  autre chose/ aujourd’hui ni le paysage, ni la fleur, ni les nuages/ ne me disent rien/ Je sens le poids des siĂšcles/ Aujourd’hui j’ai l’ñme absente » ** Les Indiens Ils jaillirent de la terre comme une forĂȘt. Ils se rĂ©pandirent sur tous les chemins. Ils demandĂšrent Ă  la montagne pour ĂȘtre leurs entrailles s’ils pouvaient de la pierre pure faire jaillir la flamme. Ils consultĂšrent l’arbre en lui demandant son bois pour tatouer en son sein leurs mains pour des siĂšcles. Dans l’escale incertaine des oiseaux ils baptisĂšrent les fleuves et dans la lune ils en dĂ©couvrirent les reflets. Mais loin de lĂ  le souvenir, que d’autres choses n’ai-je pas vues et d’autres douleurs doublĂ©es Ă  leurs Ă©paules. La douleur des Indiens est un nƓud tenace qui s’enracine comme la ronce, et elle me submerge pour extraire de mon ĂȘtre le pollen d’une fleur. Vive et haute, la vision primordiale, imprĂ©gnait leurs chairs, bulbes aplaties, comme un prĂ©sage du secret enterrĂ©, de la couleur solitaire, du dialogue enchantĂ© avec le prince de plumes et d’eau. Ce fut un matin limpide. La colline se vĂȘtit de pourpre et d’azur. Il restait dans la prairie un peu de ce soleil de flĂ»te et de fĂȘte. Puis, dans la cĂŽte soumise, en dĂ©filant dans le rĂȘve, la racine en ascension, la montagne vers les montagnes, les pyrophores me parlĂšrent des micocouliers dans la forĂȘt, de l’ivresse du crime dans la chair innocente; ils me parlĂšrent du ravin du moulin sans eau et de ce cƓur plongĂ© dans la flĂ»te enchantĂ©e par le prince de plumes et d’eau. Pour tous les silences. Editorial Minerva. BogotĂĄ, 1958. Traduit de l’espagnol par Maggy De Coster * MaĂźtresse d’école elle garde de bons souvenirs de sa vie d’enseignante. Aussi consigne-telle ses souvenirs dans le poĂšme suivant La maĂźtresse du village Marcher dans l’herbe, se regarder dans les yeux des enfants, apprendre des alphabets dans les gouttes de pluie ; consulter l’heure dans l’ombre ronde au milieu du jour, c’est la maĂźtresse rurale, une fronde qui berce les villages de ses branches. L’air naturel entoure la maison, de son odeur de chaux vive, de petit jardin, de tiges vertes de laurier et de chĂȘne. Tout a la saveur de l’enfance paysanne, qui de bergerie en bergerie descend les troupeaux le matin et monte la ruche le soir. Cette femme parcourt la campagne comme une douce veine de la terre et arrive jusqu’à ses trĂ©fonds pour susciter les naissances et restaurer le blĂ© dĂ©truit. Dans le creuset qui fonde sa douceur, les mĂ©taux obscurs se transforment en livres Ă©toilĂ©s, oĂč les yeux de la terre et du monde apprennent Ă  lire. Les herbes de son Ăąme s’amincissent dans le perpĂ©tuel voyage de l’écriture au miracle. La crue des fleuves. Antares. BogotĂĄ, 1955. Pages 69-70. Traduit de l’espagnol par Maggy De Coster ** SensibilisĂ©e par le dĂ©veloppement et la beautĂ© du fleuve PĂĄez, elle lui dĂ©die le poĂšme suivant Le Fleuve PĂĄez Je voyais le jour se lever sur tes eaux. Je les voyais devenir rouges, vertes, bleues, sous la lumiĂšre changeante. Je les voyais arracher les arbres et fabriquer les tempĂȘtes avec des loups et des chevaux. Je les voyais traĂźner les tendres agnelets et se mousser davantage sur la pente. Je les voyais grandir sur les sommets les soirs de pluies estivales ; mais leurs Ă©lans cĂ©lestes ne marquĂšrent jamais pour l’homme la dĂ©route ou la mort. Aujourd’hui nous te voyons grandir pour la gorgĂ©e vermeille qui s’épure dans tes eaux. Coupe dĂ©bordĂ©e, dieu terrible, tu romps tes veines de sang pur. L’Indien et le gĂ©ranium ; le mĂ©tier Ă  tisser et le cheval, la brebis et la charrue roulent par ton courant. On te rend dĂ©linquant et te prend ta beautĂ© d’escargot terrestre pour t’enfoncer dans la peur. GĂ©mir dans le vent, avec son immense embouchure, ĂŽ ciel, pitiĂ© ! Tes ponts se courbaient par le fruit sinistre. Par ton cantique d’orchestration agreste les cris s’assourdissaient et on voyait s’élever l’ñme limpide d’un grand village innocent. Traduit de l’espagnol par Maggy De Coster ** Le rapport de l’homme Ă  la nature peut ĂȘtre trĂšs ambiguĂ« car il n’y recherche pas toujours la quiĂ©tude. Tant de fois ne s’en sert-il pas comme théùtre de luttes sanglantes. Et c’est ce dont tĂ©moigne CecĂ­lia MEREILES figure incontournable du courant du modernisme brĂ©silien dans son poĂšme intitulĂ© Guerre » oĂč mĂȘme les fleuves sont ensanglantĂ©s, les fleurs brĂ»lĂ©es, les mers incendiĂ©es et naufragĂ©es Il y a tant de sang que les fleuves se dĂ©tournent de leur rythme, l’ocĂ©an dĂ©lire et repousse son Ă©cume rouge. Il y a tant de sang que la lune elle-mĂȘme se lĂšve, et la terre avec des fleurs qui brĂ»lent, et les fleuves effarĂ©s, zĂ©brĂ©s comme des tigres, [
 ] et cette mer folle pleine d’incendies et de naufrages », CecĂ­lia MEREILES "Versets I", in Cantiques, traduit de l’espagnol par Maggy DE COSTER NB la version originale du poĂšme a Ă©tĂ© Ă©crite en portugais ** La psycho-gĂ©nĂ©alogie nous apprend qu’une histoire se reproduit toutes les quatre gĂ©nĂ©rations. Ainsi Gabriel GarcĂ­a MĂĄrquez avec Cent ans de solitude roman burlesque dans lequel il fusionne le fantastique et la rĂ©alitĂ©, dĂ©crit la malĂ©diction de la famille BuendĂ­a sur six gĂ©nĂ©rations, l’accomplissement de la prĂ©diction d’une gitane, une histoire Ă©crite d’avance et qui se termine par la dĂ©cadence de ce groupe d’individus. Le roman s’inscrit dans le cadre du dĂ©veloppement Ă©conomique, politique et social du village. Chaque peuple Ă©tant marquĂ© par son histoire donc il y a un message Ă  dĂ©coder dans chaque Ă©crit. Les mots ne sont jamais innocents et c’est pourquoi l’écrivain doit bien les choisir, et ce, en fonction du message Ă  vĂ©hiculer et de l’effet qu’il veut produire sur son lectorat. ** C’est Ă  AdroguĂ© ville de la province de Buenos Aires, chef-lieu d’Almirante Brown que Jorge Luis Borges passa ses vacances avec ses parents dans la maison familiale Casa Borges Maison Borges qu’il appela Le DĂ©lice »Les souvenirs de ce lieu ont tellement imprĂ©gnĂ© son Ɠuvre qu’il avance J'ai appris Ă  faire du vĂ©lo et Ă  marcher parmi les arbres, les eucalyptus et les portes», a-t-il dĂ©clarĂ© lors d'une confĂ©rence intitulĂ©e AdroguĂ© en mis Libros», AdroguĂ© dans mes livres, en 1977. Il Ă©voque dans le poĂšme intitulĂ© AdroguĂ© » son rapport Ă  la nature ou l’apport de la nature Ă  l’humain. C’est avec nostalgie qu’il parle cette ville dans laquelle la nature est bien prĂ©sente. Aussi Ă©voque-t-il le chant de l’oiseau secret, les senteurs mĂ©dicinales de l’Eucalytus AdroguĂ© Dans la nuit indĂ©chiffrable personne ne craint Que je me perde entre les fleurs noires Du parc oĂč les amours nostalgiques Tissent leur systĂšme propice Ou, Ă  loisir l’aprĂšs-midi, l’oiseau secret Qui toujours affine le mĂȘme chant, Les Eucalyptus donnent Ă  l’ombre Leur parfum mĂ©dicinal cette ancienne odeur Qui, au-delĂ  du temps et du langage Équivoque, en appelle au temps des maisons de campagne. Jorge Luis BORGES PoĂšme tirĂ© du livre Luis Borges EN ALMIRANTE BROWN, Traduit de L’espagnol par Maggy DE COSTER ** Nous concluons par une citation de Dany LaferriĂšre de l’AcadĂ©mie française L’écrivain est un homme Ă  qui on donne le droit de traverser les barriĂšre entre les classes sociales aussi bien que les frontiĂšres entre les pays » car par l’écriture je suis moi-mĂȘme amenĂ©e Ă  voyager et Ă  dĂ©couvrir d’autres cultures et d’autres littĂ©ratures. © Maggy De Coster *** Pour citer cet article inĂ©dit Maggy De Coster, La place de l’homme dans les cultures et les littĂ©ratures », Le Pan PoĂ©tique des Muses Revue fĂ©ministe, internationale & multilingue de poĂ©sie entre thĂ©ories & pratiques N°11 ÉTÉ 2022 Parfums, PoĂ©sie & Genre », mis en ligne le 12 aoĂ»t 2022. Url Mise en page par David © Tous droits rĂ©servĂ©s Retour au sommaire du N°11â–Œ Lien Ă  venir​​ Eneffet, si une faible quantitĂ© d'absolue permet la rĂ©alisation de plusieurs milliers de litres de parfums, son extraction nĂ©cessite le plus souvent de grandes quantitĂ©s de vĂ©gĂ©taux : il faut ainsi prĂšs d'une tonne de fleurs d'oranger pour obtenir un kilogramme d'absolue. Parmi les absolues les plus prĂ©cieuses, on compte aussi le Vous aimeriez apprendre Ă  fabriquer un parfum d’ambiance pour votre maison avec des fleurs ? À recrĂ©er des senteurs florales ? Vous souhaiteriez capturer l’odeur des fleurs fraĂźches et de la nature pour en faire un parfum dĂ©licat ? Vous ĂȘtes au bon endroit. En tant que fleuriste, je pense que l’odorat est un sens souvent sous estimĂ©, qui est pourtant Ă  la source de nombreuses Ă©motions. Dans mon mĂ©tier, il m’arrive bien souvent de guider mes clients dans leur choix Ă  partir des senteurs dĂ©licates qui se dĂ©gagent des fleurs. Aujourd’hui, je vous apprends Ă  crĂ©er vous-mĂȘme un parfum floral raffinĂ©, avec une technique simple, que vous pouvez rĂ©aliser simplement chez vous. Pour crĂ©er votre parfum d’ambiance, il vous faut des vĂ©gĂ©taux parfumĂ©s, de l’alcool incolore et inodore, de l’eau distillĂ©e et une huile essentielle au parfum dĂ©licat. MĂ©langez l’alcool et l’eau en quantitĂ© Ă©gales, puis ajoutez 20 Ă  30 gouttes d’huile essentielle. Ensuite, plongez vos fleurs ou vos extraits de plantes dans ce mĂ©lange et laissez reposer pendant au moins 48h, en vous assurant de bien refermer hermĂ©tiquement votre pulvĂ©risateur. Vous pouvez ensuite utiliser ce mĂ©lange pour parfumer votre maison, votre linge ou encore une dĂ©coration en fleurs synthĂ©tiques ! Vous souhaitez en savoir plus ? Continuez votre lecture pour dĂ©couvrir Pour commencer, une liste de fleurs & de feuillages qui dĂ©gagent un parfum dĂ©licat Un tuto pas-Ă -pas pour rĂ©aliser votre parfum fleuri Tous les ingrĂ©dients nĂ©cessaires et comment procĂ©der pour capturer l’essence des fleurs De nombreux usages pour votre parfum fleuri Petite sĂ©lection de fleurs et feuillages parfumĂ©s Lorsqu’on entre dans une forĂȘt, un jardin ou encore une serre, tous les sens sont mis en Ă©veil ! Ainsi, le contact avec la nature ne se fait seulement pas par la vue, mais aussi et surtout par l’odorat ! C’est un sens trĂšs subjectif, liĂ© Ă  notre histoire et Ă  notre perception du monde, et qu’il est essentiel de ne pas oublier ! Pourtant, tous les vĂ©gĂ©taux ne dĂ©gagent pas un parfum assez puissant pour ĂȘtre extrait facilement. Dans les lignes qui vont suivre, je vous propose de dĂ©couvrir une petite sĂ©lection de vĂ©gĂ©taux odorants, que vous pourrez utiliser en bouquet ou encore pour crĂ©er votre parfum. Les fleurs Pour commencer, voici une petite liste de fleurs au parfum dĂ©licat et agrĂ©able Le Freesia Le Lilas La Jacinthe La Rose âžĄïž Il s’agit surtout des roses de jardin. En effet, la plupart des roses que l’on achĂšte chez les fleuristes sont issues de variĂ©tĂ©s trĂšs peu parfumĂ©es. Pour avoir une rose trĂšs parfumĂ©e dans le commerce, dirigez-vous vers des roses David Austin, que vous pouvez commander auprĂšs de votre fleuriste. Le Narcisse Le Gardenia La Lavande Le Jasmin Le Wax fleur de cire L’Ylang-ylang Freesia Les feuillages La Violette âžĄïž Ici, ce n’est pas la fleur, mais bel et bien le feuillage qui dĂ©gage une douce odeur ! L’Eucalyptus Le Ciste Labdanum âžĄïž C’est Ă  partir de ce vĂ©gĂ©tal que l’odeur de l’Ambre est créée ! Le gĂ©ranium rosat âžĄïž DiffĂ©rent des gĂ©raniums classiques de jardin, ce gĂ©ranium utilisĂ© en parfumerie est cultivĂ© dans le monde entier et pousse trĂšs bien au jardin. Eucalyptus Les fruits et les graines La bergamote Les bourgeons de cassis Le citron Les poivres La vanille La carotte La cardamome verte Les bois et les Ă©corces Le santal La cannelle La mousse de ChĂȘne ou Lichen du ChĂȘne âžĄïž TrĂšs utilisĂ©e par les parfumeurs, cette plante trĂšs ancienne qui pousse sur les chĂȘnes a un trĂšs fort pouvoir conservateur pour les autres parfums. Ajoutez-la Ă  votre parfum pour que celui-ci dure plus longtemps ! Lilas Comment faire un parfum avec des fleurs ? C’est l’heure d’entrer dans le vif du sujet ! Je vous ai prĂ©parĂ© un tutoriel simple pour crĂ©er votre propre parfum, avec des fleurs et autres vĂ©gĂ©taux feuillages, fruits, etc que vous auriez ramassĂ©s dans la nature, fait pousser ou encore achetĂ©s ! Il s’agit d’une recette simple, que vous pouvez rĂ©aliser avec des enfants, par exemple. ⚠ Certaines plantes peuvent ĂȘtre trĂšs toxiques. Ainsi, je vous recommande de toujours vĂ©rifier si les vĂ©gĂ©taux que vous utilisez dans vos DIY sont toxiques, Ă  l’aide d’une application de reconnaissance des plantes telle que Plantnet, par exemple. Pour cette mĂȘme raison, cette recette de parfum n’est pas destinĂ©e Ă  ĂȘtre utilisĂ©e pour crĂ©er un parfum corporel ou des cosmĂ©tiques. Il s’agit donc d’un parfum d’ambiance ! Sans plus attendre, commençons le DIY ! Quels sont les ingrĂ©dients et quel est le matĂ©riel nĂ©cessaire ? Voici ce qu’il faudra vous procurer PublicitĂ© des fleurs fraĂźches ou d’autres extraits de plantes parfumĂ©s de l’eau dĂ©minĂ©ralisĂ©e 50ml de l’alcool incolore et inodore 50ml âžĄïž La vodka fonctionne trĂšs bien. Cela permet de mĂ©langer les huiles essentielles et l’eau et de faire tenir votre parfum dans le temps. Sinon, vous pouvez utiliser de l’eau, mais votre parfum aura une durĂ©e de vie plus courte. des huiles essentielles selon vos goĂ»ts 20-30 gouttes ylang-ylang, jasmin, gĂ©ranium, citron, lavande
 un pulvĂ©risateur, de prĂ©fĂ©rence transparent Comment procĂ©der ? Voici les diffĂ©rentes Ă©tapes Ă  suivre pour crĂ©er votre parfum 🔾 Versez dans le pulvĂ©risateur l’eau dĂ©minĂ©ralisĂ©e et l’alcool. 🔾 Ajoutez ensuite 20 Ă  30 gouttes d’une huile essentielle, puis vos fleurs et vĂ©gĂ©taux. Sentez plusieurs fois votre prĂ©paration au cours de ce processus, afin de doser l’huile essentielle et les fleurs. 🔾 Laissez l’ensemble macĂ©rer pendant au moins 24 Ă  48 heures avant de parfumer votre maison ! Votre pulvĂ©risateur doit ĂȘtre bien fermĂ© hermĂ©tiquement. 👉 Votre premier essai ne sera peut-ĂȘtre pas concluant ! N’hĂ©sitez pas Ă  rĂ©essayer en modifiant les dosages et en changeant les vĂ©gĂ©taux. Afin de garder la subtilitĂ© des odeurs, je vous conseille d’éviter de mĂ©langer plus de trois vĂ©gĂ©taux diffĂ©rents ! Un DIY aux multiples usages ! Pour terminer, je vous propose de dĂ©couvrir comment profiter de votre parfum d’intĂ©rieur fleuri, avec quelques idĂ©es d’utilisations au quotidien. DĂ©couvrez-les en continuant votre lecture ! Faites rentrer la nature dans votre maison Qu’il s’agisse d’un cadeau pour un proche qui apprĂ©cie la nature ou d’une crĂ©ation que vous avez fait pour vous, votre parfum d’ambiance sera idĂ©al pour donner Ă  votre maison une odeur printaniĂšre, fraĂźche et dĂ©licate. Vous pouvez utiliser votre fragrance dans toutes les piĂšces salle de bain, chambre, salon
👉 Si vous le souhaitez, vous pouvez verser le contenu de votre prĂ©paration dans un petit flacon, dans lequel vous plongerez quelques bĂątonnets de bois fins. Vous aurez ainsi un diffuseur fait-maison que vous pourrez placer dans de petites piĂšces entrĂ©e, WC, salle de bain, dressing pour les parfumer. Pour donner une odeur fleurie Ă  votre linge Il est Ă©galement possible de pulvĂ©riser directement votre parfum sur votre linge, notamment votre linge de maison, lorsque celui-ci sĂšche. Vous pouvez Ă©galement l’utiliser comme brume d’oreiller. Ainsi, il se dĂ©gagera une subtile odeur de fleurs et de nature, qui deviendra rapidement la meilleure alliĂ©e de votre sommeil ! Le parfum floral, idĂ©al pour donner vie aux fleurs synthĂ©tiques ! On reproche souvent aux fleurs synthĂ©tiques d’ĂȘtre trop artificielles, et de ne pas rappeler les dĂ©licates odeurs de la nature. En pulvĂ©risant dĂ©licatement votre parfum sur celles-ci, vous obtiendrez ainsi l’illusion d’un champ de fleurs ou d’une balade en forĂȘt, Ă  l’intĂ©rieur de votre maison ! 👉 Afin de ne pas tacher vos fleurs synthĂ©tiques, utilisez bien un parfum d’ambiance incolore, que vous pulvĂ©riserez au dĂ©part en petite quantitĂ©, afin de bien vĂ©rifier qu’il est compatible avec votre dĂ©coration fleurie. Vous avez dĂ©sormais toutes les clefs en main pour crĂ©er votre parfum d’ambiance aux notes fleuries ! Et pour profiter de cette derniĂšre astuce, n’hĂ©sitez pas Ă  jeter un coup d’Ɠil Ă  notre boutique en ligne qui vous propose des cadeaux et dĂ©corations fleuries de grande qualitĂ©, qui durent dans le temps et ne demandent aucun entretien ! Vous y dĂ©couvrirez ainsi nos couronnes de fleurs đŸŒŒ, mais aussi nos murs de fleurs đŸŒș, ours en roses 🧾 et roses Ă©ternelles đŸŒč ! Les commentaires sont approuvĂ©s avant leur publication.
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